08 Oct USA : Les marais de Congaree : du bois et de l'eau

Il y a des week-ends qui commencent si mal que soit vous faites quelque chose pour changer le cours des choses, soit vous êtes perdu.

Et le mien a très, très mal commencé. Mon astuce pour sortir de ces cas est de prendre la route et de faire autant de kilomètres qu'il le faut à la recherche de quelque chose de différent (quelque chose de différent mais sans douleur, attention, on est trop vieux pour certaines expériences...).

Heureusement, je me suis souvenue un jour (alors que j'étais assise dans mon coin lecture carrelé) que non loin de chez moi, en Caroline du Sud, se trouvait le parc national de Congaree, également déclaré réserve de biosphère. Décidée à ne pas rater le week-end, je m'y suis donc rendue.

Ce qui est dommage, c'est que pour voir ce genre de choses aux États-Unis, il faut finalement passer de nombreuses heures dans la voiture, sans autre compagnie que la voix du GPS. Et même pas ça, parce qu'après ce dernier voyage, on ne se parle même plus, il veut toujours avoir raison.

Pour en revenir au parc, le mieux est qu'il est très peu visité, les gens ne savent pas ce qu'ils ont. Me retrouver seul pendant tout le parcours, entouré de cyprès et du chant constant des piverts, m'a fait oublier un instant que j'étais aux États-Unis, qu'à quelques kilomètres il y aurait un Mac Donalds et un Outlet et que les gin-tonics étaient un désastre... Et puis j'ai repensé à la chance que j'ai de pouvoir voir ces choses (pour le plaisir).

Le parc est en deux mots spectaculaire. Et si vous avez de la chance, même si le parc est plus adapté à l'observation des oiseaux et de la flore, vous pourrez rencontrer en chemin des lynx, des cochons sauvages, des alligators, etc. Et si vous n'avez pas de chance, ce n'est pas grave, la chance c'est d'être là, à regarder ça.

Comme une image vaut mille mots et que je soupçonne que presque personne ne me lit, je vous laisse avec quelques photos que j'ai prises des marais, accompagnées d'un peu de wikipedia.

Les arbres que vous voyez ici sont des tupelos,

et les autres sont des cyprès chauves ou des cyprès des marais.

Pour les distinguer, les cyprès sont plus hauts et plus épais et sont souvent entourés de genoux de cyprès, qui servent à fournir de l'oxygène aux racines lorsqu'elles sont submergées.

Parfois, je me surprends à me fondre dans le paysage. Si vous regardez très, très attentivement, vous pouvez me voir caché parmi les "genoux de cyprès". Au fait, j'étais en train de tester empiriquement si l'orange attire irrésistiblement les moustiques. Eh bien, rien, c'est prouvé, (ça les attire et ça doit aussi leur donner faim), si ce que je ne fais pas pour la science....

Il y avait aussi des milliards de moustiques. Comme on ne les voit pas sur l'autre photo, on peut penser que j'exagère un peu ou que je les ai effacés un par un avec photoshop, mais pour vous montrer que je n'exagère pas du tout, voici la photo que j'ai prise du compteur à moustiques du jour, même si je pense qu'elle est un peu tardive, car elle aurait dû être plus marquée.

Nous devons l'existence de ce parc à de nombreuses personnes (humaines), mais j'en soulignerai deux, tout d'abord Harry Hampton, qui a passé une grande partie de sa vie à explorer la région et à faire tout ce qu'il pouvait pour la préserver. Il n'est pas étonnant qu'il ait été passionné par cette région.

D'autre part, l'Espagnol Hernando de Soto, le premier explorateur à avoir traversé cette région, en 1520, alors qu'il se dirigeait vers le Mississippi. Cet exploit suffit à lui seul pour que je l'inscrive dans ma galerie personnelle de héros.

J'ai pris toutes ces photos en marchant sur le sentier d'Oakridge, vous ne pouvez pas le manquer. Et maintenant je vous laisse avec une des photos qui ne dit pas grand chose, je sais, mais c'est là qu'elle fait ressortir l'artiste qui est en moi, alors la voici.

La vérité est que je n'ai pas réussi à faire ce que j'avais prévu pour le week-end, (qui était ce que je voulais faire le plus), mais au moins, je ne me souviendrai pas de ce week-end pour ce que je n'ai pas pu faire, mais pour ce que j'ai fait...

Et maintenant, je vous laisse, soyez sages