02 Mai Au pays des éléphants
Nous avons des amis qui demandent toujours la guerre. Ils ont traversé avec nous les dunes du Sahara, navigué sur le fleuve Gambie jusqu'au mythique Janjanbureh et traversé le Burkina Faso à travers le pays Lobi. Nous avons également visité ensemble des lieux aussi mystérieux et cachés que la magie vaudou de Ouidah, le territoire des Somba, ou encore assisté à une célébration de la secte du christianisme céleste dans une maison sur pilotis au bord du lac Nokoué.
Tout ce dont ils ont besoin, c'est d'une carafe de vin sud-africain Namaqua et d'un peu de fuet pour s'aventurer comme Tarzan dans le légendaire royaume d'Opar ou pour trouver la cité perdue de Kor et défier le pouvoir de "Celle qui doit être obéie...". Quelle belle
Et bien sûr, cette année, ils voulaient traverser le Kalahari, le pays de la Grande Soif. Un désert à la fois merveilleux et mystérieux, implacable avec les imprudents et ceux qui ne se doutent de rien, aussi séduisant qu'exigeant, un monde solitaire.
Une terre rude à laquelle seuls les Bushmen ont su s'adapter. Presque le seul peuple de chasseurs-cueilleurs qui reste en Afrique, persécuté et presque exterminé au siècle dernier, un monde en voie de disparition.Je les ai trouvées plus au sud, dans le désert et aussi dans le lac Eyasi, en Tanzanie. Je venais de lire le livre de Van der Post, donc j'avoue qu'à l'époque j'ai essayé d'identifier cette déformation des fesses que les femmes ont pour accumuler de l'eau et de la graisse. Il est également dit que les Bushmen ont une danse pour chaque acte, qu'ils adorent danser et qu'ils ont un état de semi-érection permanent tout au long de leur vie. J'ai un ami à Madrid qui ne sait pas cela, mais il doit être bushman...
Nous commençons notre voyage à Maun, avec quelques jours de détente, en parcourant le labyrinthe des voies navigables de l'Okavango, en profitant de rencontres fortuites avec des éléphants, en sirotant des gin-tonics au coucher du soleil sur la rivière Boteti, et en organisant des discussions divertissantes après la tombée de la nuit.
Après Maun, l'aventure, et la joie de la commencer en quittant la route et en suivant les traces d'une faible piste qui nous a conduits dans la nature sauvage, dans une région où jusqu'à récemment personne n'avait osé s'aventurer. Les premiers furent Livingstone et Oswell, puis Baines, Chapman, les frères Green et tant d'autres... Même un funambule, le Grand Farini, a osé braver le grand désert et le traverser à pied avec seulement un revolver, un appareil photo et un carnet de notes. Je les ai lues et j'ai été happé par son histoire, c'est pourquoi je suis prêt à la surmonter en allant dans le désert accompagné seulement de quatre amis, c'est-à-dire moi, totalement inconscient.
Ensemble, nous avons traversé Makgadigadi et les terres de Nxai Pans, transformées en vasière, un lieu solitaire parfois visité par des milliers de zèbres et de girafes, parfois par personne. Nous y avons accompagné le galop d'un groupe d'oryx sur l'immense saline, vu l'éléphant se baigner et déjeuné à l'ombre d'un de ces baobabs endormis immortalisés par Baines.
Après l'aventure, le calme, en profitant d'un incroyable coucher de soleil parmi les baobabs de Kubu, l'île sacrée des Bushmen, l'un des endroits les plus solitaires et mystiques que je connaisse. Rien de plus facile qu'à la tombée de la nuit, sous une lune énorme, de se laisser surprendre par l'arôme du vin sud-africain mêlé à celui du feu de bois d'acacia et à l'odeur de la promesse de pluie. Les rires initiaux se sont transformés en conversations étouffées et finalement en ronflements... Une excellente nuit.
Et après le calme, l'extase finale, en traversant le parc national de la rivière Chobe, l'endroit le plus peuplé d'éléphants au monde, et en traversant la Zambie et le Zimbabwe pour atteindre les chutes Victoria, la septième merveille de la nature.
En chemin et en souvenir, ces safaris en bateau sur le Chobe, le dîner à quelques mètres d'un point d'eau avec des éléphants, un coucher de soleil dans la réserve des Elephant Sands, un petit paradis à Pandamatenga... et surtout la vue depuis le Zimbabwe sur les chutes Victoria.
Cette nuit-là, sur les rives du Zambèze, en dînant parmi les impalas et les zèbres, nous avons décidé de la destination de notre prochaine aventure, les Montagnes de la Lune...
J'ai hâte de repartir à l'aventure, avec le soleil sur la tête, le vent dans le visage et la route à mes pieds...
Pilar
Publié à l'adresse suivante 17:21h, 03 maiTa vie me manque, comme toi j'étais un aventurier fou, aimant l'inconnu désiré. Je n'arrive toujours pas à fermer le rêve de faire ce voyage avant d'être rattrapé par la réticence. Une accolade
undiaenlavidadecuchara
Publié à l'adresse suivante 17:58h, 05 maiHOLA Pilar, eh bien, réveille-toi, nous sommes toujours prêts, tu y as pensé trop longtemps. Un gros bisou
Alberto Mrteh
Publié à l'adresse suivante 09:15h, 13 aoûtC'est un véritable plaisir de vous accompagner dans ce voyage. Merci de m'avoir permis de monter.
Alberto Mrteh (Le souk du scribe)