14 décembre Mali : Le pays Dogon
Je suis de retour. Comme je l'ai dit, nous avons quitté le Niger pour nous rendre au pays Dogon.
La route est bordée de termitières qui me rappellent la mosquée de Djenné et l'architecture soudanaise.
Dans la ville de Bandiagara, nous avons engagé un très bon guide local (nous n'allons pas nous chamailler entre guides), qui le même jour nous a accompagné pour visiter les villages de Djiguibombo et Telli.
Nous sommes arrivés très tard à cause d'une autre crevaison, et nous sommes restés sur la terrasse d'une maison dans le village de Telli. Nous nous sommes couchés au son des chants magnifiques (magnifiques pendant la première demi-heure) de la pintade et des ânes maliens (que je soupçonne d'avoir des vuvuzelas parce qu'ils faisaient le même bruit).
Trente et une minutes plus tard, lorsque j'ai vu que j'étais sur le point d'assassiner la faune locale, j'ai décidé de mettre mes écouteurs et, avec les "larmes noires" de Cigala en arrière-plan, je me suis connecté mentalement via mon "wifi personnel" avec ceux que j'aimerais partager cette nuit spéciale, et je me suis consacré à profiter d'une autre nuit africaine en plein air.
Comme nous sommes arrivés la nuit, je me suis réveillé, impatient de voir où nous avions dormi, et c'est la première chose que j'ai vue (enfin, la première chose que j'ai vue, c'est Chechu) en deux mots : boiteux-nus :
Si seulement j'avais pu prendre un petit déjeuner buffet, j'aurais pleuré, oh mon Benson comme tu m'as manqué.
Cette région a d'abord été habitée par les Tellem, dont le nom signifie en langue dogon "ceux qui sont allés avant".
Les Tellem ont été chassés par les Dogon, qui ont vécu pendant des siècles dans cet endroit reculé, résistant aux diverses invasions et conservant intactes leurs traditions et leur culture. Ils ont d'abord vécu sur la ligne de faille, puis, une fois le danger passé, ils se sont installés dans la vallée.
Ici, ils m'ont pris par surprise et ont fait de moi un "robao". Je l'ai mis ici pour montrer mon côté humain.
Un jour, je te raconterai l'histoire des marques que tu vois sur les baobabs.
Nous avons ensuite visité les villages de Kani Kombolé, Endé et Nombori. Dans tous les villages, les femmes étaient occupées à la même tâche. Il semblait clair que nous n'allions pas manger des "éclosions de légumes avec omelette non structurée..." mais qu'on allait nous redonner du "to" (plat typique à base de mil), ce qui n'est pas la même chose que "de tó".
Vous savez que les Dogons ont 82 dialectes différents, eh bien, c'est un comble qu'aucun d'entre eux ne ressemble à l'espagnol, et c'est ainsi que nous nous débrouillons, bien sûr... Il n'y a pas moyen de leur expliquer que, s'il vous plaît, ma nourriture ne contient pas d'oignons.
Finalement, nous avons pu quitter le pays Dogon. Un peu en retard, mais pas parce que nous sommes restés coincés dans les dunes (ce que nous avons aussi fait), mais parce qu'ils passent dix minutes à chaque salutation, et saluent tous ceux qu'ils rencontrent en leur demandant des nouvelles de leur santé, de la santé de leur grand-mère, de leur famille, de leurs affaires, du voyage, de leur cordonnier, si Madrid est champion de la ligue, de la crise, etc, et à tout cela ils répondent par la litanie "Sha o".
Puis nous nous sommes dirigés vers la frontière du Burkina Faso, car nous voulions voir la mosquée de Bobo Dioulasso et visiter le pays des Loby, mais c'est une autre histoire.
Voilà pour cette autre partie du voyage. Nous en reparlerons demain. Toute coïncidence entre ce que j'avais prévu avant de partir et ce que le voyage nous a apporté n'est que pure coïncidence. Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'aime tant voyager en Afrique ?
Beatriz
Publié à l'adresse suivante 09:20h, 15 décembreCarlosss
quels souvenirs ! ton blog m'a fait revivre ces Noëls passés à dormir dans le désert, à regarder les étoiles allongée dans une Jaima, à traverser l'Atlas, dans les gorges de Todra... j'espère que tu pourras être guide un jour dans certains de ces endroits merveilleux que tu connais... oh je suis Beatriz (Agus, Ana... tu te souviens de moi ?) bisous et bonne chance là-bas.
undiaenlavidadecuchara
Publié à l'adresse suivante 12:19h, 15 décembreBonjour Bea, je suis ravie que mon blog m'ait rappelé de si bons souvenirs. Je suis sûre qu'on organisera quelque chose, on en reparlera (avec une bière devant nous) à mon retour. Je t'embrasse
Beatriz
Publié à l'adresse suivante 13:04h, 15 décembreBien sûr ! très bien ton blog, quels bons commentaires, voyons si nous pouvons trinquer à Noël et à la belle année qui nous attend...bisous
batusine
Publié à l'adresse suivante 18:37h, 19 décembreTu ne croiras pas que je suis dans le coin, voyons si nous nous voyons avant que tu ne repartes, tu dois être si près et le temps est si mauvais, à ce rythme nous devrons partir avec toi comme guide (mon Dieu...que dis-je) bien que je ne sache pas si les batusi sont bien accueillis dans les pays des Tellem, Dogons et ainsi de suite.... Des câlins, pas des bisous (faut pas déconner) de la part des batusi.
Susana Muñoz
Publié à l'adresse suivante 12:34h, 12 févrierGRANDE AFRIQUE !!!! Avec d'immenses désirs de la connaître, de la parcourir, de la caresser... avec l'envie infinie de me laisser surprendre par une terre qui m'apparaît comme la graine, qui contient l'essence de tout...
undiaenlavidadecuchara
Publié à l'adresse suivante 18:19h, 16 févrierIl n'y a plus rien à faire, vous verrez qu'il ne vous laissera pas tomber.
Anonyme
Publié à l'adresse suivante 21:32h, 27 marsNon seulement il ne déçoit pas, mais en tant qu'amant généreux, il surprend toujours avec quelque chose de nouveau à découvrir...