21 Fév États-Unis : les Badlands du Nouveau-Mexique

Définitivement, c'est officiel, Noël est terminé. Au moins, mon voisin a enlevé les décorations l'autre jour, je suppose qu'il y a une raison... Alors, pour atténuer la dépression causée par cette triste nouvelle, j'ai décidé de faire un de mes épuisants (et non exempts d'aventure) voyages éclairs.

D'ailleurs, cela faisait plusieurs jours que je pensais aux badlands du Nouveau-Mexique. Vous comprendrez pourquoi...

Ne les cherchez pas dans les guides, ils n'apparaissent pas, personne ne les connaît, il n'y a pas de route qui y mène, pas de carte, pas de panneaux indicateurs, pas de visites programmées, ce n'est pas près de chez vous, etc, etc, etc. Mais peu m'importait, ils étaient déjà dans ma tête depuis longtemps...

et quand j'ai quelque chose dans la tête

De plus, comme on dit au Portugal (et je n'en suis pas originaire...) : "A sorte protege aos audaces". J'ai donc pris la route et la couverture et je suis parti à la recherche de cet endroit. Heureusement, cette fois-ci, il n'y avait pas beaucoup de neige et cela n'allait pas m'empêcher de voyager à nouveau.

Le nom local de la région que je cherchais était les Bisti Badlands. Il s'agit d'un incroyable ensemble de zones dispersées sur le territoire Chaco de l'ancienne culture Anasazi, habité plus tard par les tribus indiennes Navajo et Pueblo.....

Et là, je quitte wikipedia (Martinez s'endort...) pour vous montrer ce que j'ai vu.

Et comme je sais que vous vous demandez comment j'y suis arrivé, je vous dirai que ça n'a pas été facile, mais j'ai eu une carte et je sais les interpréter (contrairement à d'autres que je connais, pour qui une carte est plus ou moins la même chose qu'un papyrus étrusque).

Bon, à part la carte, je dois avouer que j'ai dû demander à des Indiens Navajo que j'ai rencontrés en chemin (d'ailleurs, ce n'est pas vrai que je parle anglais comme les Indiens, aucun d'entre eux ne me comprend...).

La première zone que je vais vous montrer s'appelle De Na Zin, et je n'y étais pas depuis cinq minutes que ce troupeau de chevaux Mustang sauvages est apparu.

Après avoir vu cela, cela valait le déplacement et je n'ai pas hésité à y retourner, j'étais convaincu que je n'allais pas voir quelque chose de plus choquant.

Bien sûr, les mustangs ont été suivis par ceci, dans la région d'Ah Shis Lepah.

J'ai donc décidé de poursuivre le voyage, de peur que d'autres merveilles comme celle-ci ne surgissent.

D'ailleurs, je suis ensuite tombé sur un autre groupe de Mustangs, que j'ai réussi à approcher sans qu'ils me remarquent, profitant de mes connaissances du temps où j'étais un jeune castor chez les scouts...

Lorsque j'ai atteint la dernière zone des Bisti Badlands, je ne pouvais et ne voulais plus bouger du site, j'étais complètement subjugué par la beauté de la région, alors je me suis allongé sur un rocher pour observer le paysage et attendre le coucher du soleil.

Et je n'ai pas passé la nuit sur place car j'avais réservé une chambre dans le motel de Norman Bates (celui de Psycho). Et si ce n'était pas son motel, c'était le motel des "héritiers de Norman Bates", parce que c'était un peu effrayant...

Et maintenant, un peu de culture. Ce que je mets ci-dessous est connu sous le nom de "hoodoos", dont personne ne sait ce qu'il signifie. Il semblerait que ce terme soit étymologiquement dérivé de l'espagnol. La légende veut que le premier à l'avoir découvert soit l'explorateur espagnol Juan de Oñate qui, en voyant cette zone, s'est écrié : "Jóodóo Maño, quééseto" ? et c'est à partir de là que le mot a été dérivé jusqu'à devenir hoodoo. Ne vous inquiétez pas, je vais continuer à me documenter sur le sujet.

et vous ne pouvez pas savoir à quel point j'ai été calme après avoir dit cela, alors je vais continuer à poster des photos de la région pour voir ce que vous en pensez.

Elle me rappelle un peu la Cité enchantée de Cuenca, que j'ai visitée en tant que scout, il y a mille ans, quand j'étais un peu plus mûr...

La vérité est que je n'ai pas d'autre choix que d'admettre que je me déclare incapable de décrire cela, il vaudrait presque mieux que vous voyiez les photos, et que je me taise une fois pour toutes.

En sautant de rocher en rocher, je me sentais comme ce Mustang galopant, libre comme le vent, (cette petite chose ringarde qui m'est venue à l'esprit toute seule, c'est pour que vous puissiez apprécier la veine poétique qui m'a pénétré dans ce domaine, hehe).

Voici d'autres photos. J'ai beaucoup de mal à me taire.

Et tout ça pour rien, parce que finalement, quand je suis rentrée à la maison, épuisée par le voyage, la première chose que j'ai trouvée, c'est que le voisin avait changé les décorations de Noël pour des décorations de la Saint-Valentin, et tout était plein de cœurs, d'ours en peluche et de phrases ringardes..... Voyons voir combien de temps elles vont durer (je veux dire, combien de temps vont durer les décorations, pas le couple).

S'agit-il ou non d'un motif de désolation ?

Et je vous laisse pour aujourd'hui, avec d'autres photos, parce que vous ne savez pas à quel point j'ai eu du mal à choisir celle que je voulais vous montrer. Jusqu'à la prochaine fois, soyez sages