27 octobre Djibouti

Bonjour de Djibouti, (je suis sûr que certains d'entre vous devront chercher sur wikipedia où se trouve ce pays), une autre destination vers laquelle j'ai temporairement déménagé dans la croisade contre les forces du mal.

Cette fois, quelqu'un a enfin identifié mes besoins vitaux et m'a installé dans une position de commandement en accord avec eux.
Je vous écris donc depuis la terrasse de ma piscine à débordement, confondue avec l'océan Indien, au milieu du détroit de Bab el Mandeb.

La ville, ancienne colonie française, n'est pas la plus jolie des capitales africaines que j'ai visitées, mais elle a son charme. La légion étrangère a récemment quitté la ville avec ses shorts, ses bas hauts et ses képis blancs, ce qui lui donne un air plus colonial. Dernièrement, la ville est devenue célèbre pour les attaques de pirates somaliens à proximité.

Les pirates détournent des navires comme ceux-ci, mais dans l'image,

de lancer des attaques sur des navires aussi grands que celui-ci, avec quelques...

Comme au Yémen ou en Somalie, à midi, tout s'arrête, car c'est l'heure du khat, une plante qui, avec des effets similaires à ceux de la coca, mais plus doux, leur fait oublier tous leurs chagrins, même la faim. Et moi aussi j'oublie ma faim quand je les vois la bouche gonflée, verte et salivante.

J'ai pris cette photo au Yémen, je l'ai mise ici pour que vous puissiez voir à quoi ressemblent leurs bouches lorsqu'ils sont avec le Khat.

Une autre curiosité de la ville est la décoration de ses dalla dalla, matatu, marsrutka ou tout autre moyen de transport public. On dirait qu'Agatha Ruiz de la Prada est passée par là, qu'elle est devenue folle et qu'elle a décoré ces voitures comme une folle.

Pour ce qui est du reste de la ville, si quelqu'un envisage de venir ici en vacances, ce que je recommande vivement, il vaut la peine de visiter le marché central et de dîner et boire un verre sur la place Menelik.
La journée d'hier a été très intense. Nous avons voyagé presque jusqu'à la frontière éthiopienne pour voir le lac Assal. Nous avons pris un taxi local, dans lequel j'ai eu plus peur que lorsque je sautais d'un avion, à cause de l'habitude du chauffeur de taxi de conduire avec un pied par la fenêtre, tout en envoyant des textos sans arrêt. Un peu plus tard, nous avons été emmenés à la police pour un petit problème, et finalement nous avons fait la promotion d'un désordre local au marché... Je pense qu'ils sont toujours à notre recherche. Nous avons fini épuisés, mais nous avons quand même eu la force de prendre un dernier verre sur la place Menelik.
En ce qui concerne le lac Assal, il est impressionnant. C'est le plan d'eau avec la plus forte concentration de sel au monde, 40%, c'est aussi le point le plus bas d'Afrique et aussi le plus chaud.

sous la surface, il y a une couche de sel pouvant atteindre quatre-vingts mètres de profondeur.

Le lac est situé dans la région du peuple Afar, qui depuis des siècles fait le commerce du sel, qu'il transporte vers l'Éthiopie dans de grandes caravanes de chameaux.

Problèmes d'eau à Djibouti

Dans cette région, il y a beaucoup de volcans, beaucoup de roches volcaniques et, Dieu merci, des acacias, beaucoup d'acacias. J'ai également pu trouver cette merveilleuse Dracanea Draco, bien que les locaux l'appellent, par manque d'imagination, un arbre.

Le mauvais côté de la journée est qu'une fois de plus j'ai perdu mon iphone, j'en ai déjà perdu quatre, un au Tchad, un en Tanzanie, un en Floride et le dernier à Djibouti, si j'obtiens un autre iphone, ce dont je doute, j'emporterai un téléphone à chaussures lors de mon prochain voyage et je laisserai l'iphone à la maison.
Alors que j'écrivais ces lignes, on m'a dit que oui, je devais rentrer chez moi, ce n'est pas juste, je m'adaptais très bien à ce nouveau poste de commandement. Je sors ce soir au Menelik Square pour noyer mon chagrin dans un gin tonic.

Demain, je serai de retour dans le froid, avec neuf heures de vol devant moi, qui passeront en un rien de temps.