04 Avr Ghana : La Côte d'Or

Bonjour à tous
Pardonnez-moi de mettre le titre en anglais, ce n'est pas par snobisme, c'est juste que ce pays s'appelait comme ça, et en espagnol cela ressemblerait plus à une publicité pour les appartements de Marina D'or sur la Costa Dorada (et ici je n'ai pas vu un centime pour en faire la publicité).

Je vous ai déjà dit que j'avais pris peu de photos cette fois-ci, car vous devez savoir que je suis allée au Ghana pour travailler (eteeee.... à mon âge...) et qu'ici on m'a enfermée toute la journée, au Centre de formation Kofi Annan.

Pourtant, étant donné mon incapacité à maintenir mon attention sur un cours pendant plus de 5′ (au total), j'ai été obligé de m'évader une journée et d'aller voir Cape Coast.

Cape Coast a été fondée par les Portugais au XVe siècle pour le commerce du bois et de l'or. Elle a ensuite été contrôlée par les Danois, les Suédois et enfin les Anglais, qui en ont fait un point de rassemblement régional pour les esclaves à expédier vers les colonies. Un château portugais subsiste, à l'intérieur duquel on a une vue impressionnante sur la plage et sur l'activité principale de la ville aujourd'hui, la pêche.

Notez la forte ressemblance entre le corps de ce pêcheur et le mien émergeant du lac Tchad. Deux pois dans une cosse (ne voyez pas mon merveilleux article sur le Tchad, car la photo que j'ai postée a fait beaucoup de tort à mon public).

Je dois admettre que j'ai adoré regarder cette grand-mère s'occuper de son petit-fils. Vous savez, même les mâles celtibères comme moi ont une hormone féminine solitaire qui nous rend tendres de temps en temps.

L'une des mille choses qui m'attirent dans ce pays est l'élégance de la démarche de ses femmes, qui ne la perdent pas, même si elles portent, comme c'est le cas ici, quelque chose d'aussi peu élégant que du "papier de combat".

À Cape Coast, j'ai rencontré des "membres" de l'ONU de Côte d'Ivoire en mission "sous couverture" qui m'ont invité à les accompagner au parc national de Kakum, et c'est ce que j'ai fait. Les deux personnes à droite sont des pilotes de chasse du Bangladesh. Au fait, il semble que lorsque le photographe a dit pa-ta-ta, il a raté un tir qui a touché deux des filles.

La promenade dans la canopée de Kakum a été créée pour observer les plus de 600 espèces de papillons qui y vivent. On dit que c'est l'une des plus longues au monde, mais je ne sais pas, celle du Costa Rica m'a semblé plus grande. Quoi qu'il en soit, la visite en vaut la peine. Dans cette forêt, il est possible de voir des éléphants pygmées, des buffles et des civettes, bien que je me sois encore embrouillé et que je ne me souvienne plus du nombre de chaque espèce que j'ai vue (sans le talisman pour voir les éléphants, il n'y a pas moyen...;-).

Le retour à Accra doit se faire suffisamment tôt pour pouvoir visiter les anciennes forteresses, les villages de pêcheurs et les plages incroyables de l'itinéraire.

Les transports publics en Afrique se ressemblent tous, et le tro-tro ghanéen n'est pas très différent de l'alajambra, du daladala ou du matatus. Un peu plus sophistiqué est ce transport que j'ai photographié dans la capitale. Pendant que vous allez travailler, vous pouvez vous sentir chez vous dans votre salon et regarder la télévision, discuter ou même jouer une partie de mus, le confort n'est pas en contradiction avec la nécessité.

De retour à Accra, je vous disais que je sortais peu entre tant de conférences. Si ce n'est qu'un autre jour, nous nous sommes échappés d'une conférence pour nous retrouver au marché de Mokola, totalement contrôlé par les femmes (le marché je veux dire, pas moi, ce qui arrive parfois).

D'ailleurs, vous ne savez pas le courage qu'il faut pour traverser ce marché à 4 heures de l'après-midi, avec près de 40 degrés et une humidité de 70% ?

Bien sûr, la nuit, pendant que vous dormiez paisiblement, moi et d'autres comme moi, nous patrouillions dans les boîtes de nuit les plus connues de la région d'Osu, pour veiller à votre sécurité. Comme vous pouvez le voir sur la photo, à Accra, nous étions le meilleur des deux maisons.

C'est fou comme les conférences se passent "bien" le matin après avoir bu quelques "varon dandys" avec du tonic la veille au soir au prix modique de 1€/pelotazo (la nuit m'embrouille)...
N'oubliez pas, le conseil d'un ami est d'aller à la plage de Tawala à Labadi pour profiter des 4 sens (sauf le toucher, qu'en pensez-vous ?) Vous voyez comme il est facile de se faire de la publicité, le propriétaire du bar de la plage n'a eu qu'à m'offrir une bière.

Bon, comme je le disais, je suis conscient que ces photos ne sont pas très bonnes, mais les souvenirs que j'ai de ces journées sont bien meilleurs et resteront dans ma tête pendant longtemps (jusqu'à ce que la maladie d'Alzheimer nous sépare). Merci beaucoup Abubakar, (vieil ami de l'époque où j'étais au tchad, je t'ai dit que j'y ai vécu et que c'était terrible là-bas, un trou de balle... ?) de m'avoir fait découvrir ta ville.

Je m'arrêterai ici, mais je vous laisserai sur une autre curiosité, les cercueils ghanéens. Ils vous enterrent dans un cercueil qui représente ce que vous avez été ou ce que vous avez rêvé d'être dans la vie. Des cercueils en forme de voiture, de téléphone portable ou de stylo bic (levez la main si vous n'avez jamais voulu être un stylo bic quand vous serez grand),

ou celui de Coca Cola. Et je dis : quel genre de vie faut-il avoir mené pour être enterré dans un cercueil de Coca Cola ? Une vie pleine de gaz ?

J'ai peur d'imaginer à quoi ressemblerait mon cercueil. Peut-être sous la forme d'un gin tonic dans un verre ballon ou pire, d'une brochette de brie et de faux-filet d'El Lateral... mon Dieu, je serai incinéré (et ce qu'il en restera, dans un vase en ming).